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  • N°8 - Editorial "Du nouveau chez les réacs"

    Le pouvoir américain avait misé sur une guerre expéditive, facilitée par des soulèvements populaires et des alliés nombreux. Il se sera enlisé dans un conflit plus long que prévu, pour découvrir les ressorts du vieux patriotisme irakien. Pour la première fois, la France, la Russie, l’Allemagne et la Chine se sont solidarisées dans un non diplomatique à l'hyperpuissance mondiale. Face à une guerre très mal justifiée, l’hypothèse d’une politique étrangère de l’U.E. est devenue plus dérisoire que jamais.

    Ni pacifistes, ni bellicistes, nous voyons avec tristesse l’horreur subie par un peuple harrassé par douze ans d’embargo, medium_villepin.jpgdes prémisses de guerre civile, la morgue du consortium Bush et l’humiliation des Américains les plus lucides. Les collusions économiques du clan de la Maison Blanche éclatent au grand jour*, mais émeuvent surtout les Européens. L’arrière-plan politique et religieux de la guerre américaine est plus complexe à cerner – Les Épées y reviendront dans le prochain numéro.

    Depuis le 20 mars dernier, les Français se rangent quasi unanimement derrière la position officielle de leur pays : qu’importent les ambiguïtés de celle-ci, une “monarchie de la guerre”, en conjonction avec les justes appels du Pape, s’est instaurée au plus noble de leurs sentiments. Peu d’occasions produisent une telle unanimité. Dans un contexte de feu, de fer et de sang, et quoiqu’il ne nous console pas de la sombre tragédie du Proche-Orient, un tel fait mérite de s’inscrire dans notre souci de la France.

     

    Les Épées


     

    * Eric Laurent : La guerre des Bush, Plon.

  • N°8 - Dossier : Du nouveau chez les réacs

    Le Côté Obscur contre-attaque. Sur la nation et l’individualisme politique, l’ingratitude moderne, la liberté et l’autorité, le rôle des institutions, les ambiguïtés de l’idéologie humanitaire, de dangereux rebelles se perdent depuis quelque temps dans le trou noir de la Réaction. Le saviez-vous ? Les ci-devant Debray, Taguieff, Muray, Lévy, loin de vouloir refonder la République française, serviraient en définitive les intérêts ou les mânes de Maurras, Thiers et Tamerlan…

    Sur un point au moins, le libelle(1) qui a scandalisé durant une saison entière le microcosme parisien recevra notre approbation : vouloir ressusciter la République idéale constitue le dernier fantasme du jacobinisme, une nostalgie qui se recroqueville devant les changements de la société. – Que cette république-là soit figée, et que la monarchie ait donné l’exemple d’une adaptation maîtrisée sur plus de mille ans, à l’image de ses promesses, ce sera le propos du prochain numéro.

    Pour l’heure, Les Epées entendent participer, avec un peu de distance, au débat qui a secoué l’intelligentsia bien pensante, écartelée entre les dénonciateurs et les dénoncés, les nouveaux réacs, ceux qui les accusaient d’en être, et ceux qui répliquaient que non, pas du tout, et que c’est celui qui dit qui y est. Avec une différence fondamentale : que loin d’être contraintes à de fastidieux démentis, Les Epées se proclament volontiers réactionnaires, qu’elles disent comment elles le sont, et pourquoi il faut l’être. À l’assaut !